Plaisirs de la mer

Praia das 7 Ondas, São Tomé

Praia Banana, Principe

BEAUCOUP DE PLAGES ABIMÉES PAR LE PILLAGE DU SABLE, FLÉAU DES PETITES ÎLES

Dans des îles de dimensions réduites, comme Sao Tome ou Principe, les rivières n’ont pas une longueur de parcours suffisante pour transformer en sable les alluvions que l’érosion arrache à la pente. Aussi, faute de pouvoir recueillir du sable dans le lit des rivières, la tentation est grande d’utiliser, pour la fabrication du béton, celui des plages (provenant de l’érosion marine). Le boom de la construction en parpaings et de l’utilisation du ciment dans les travaux publics a entraîné une exploitation intensive du sable littoral, au point d’avoir fait disparaître en une trentaine d’années une grande partie des plages de l’île de Sao Tomé, surtout dans les zones les plus proches de la capitale.

A noter que les conséquences ne sont pas seulement dommageables pour le tourisme balnéaire. Comme il n’y a plus de cordon de sable protecteur, le littoral est directement attaqué par ls vagues de la mer, des routes côtières et certaines habitations sont endommagées par l’érosion. Par ailleurs, le sable marin contient du sel ; faute d’avoir été lavé à haute pression, ce sable salé génère des bétons de mauvaise qualité, le sel se dissolvant lentement dans les constructions sous l’effet de l’infiltration des eaux de pluie.

Des solutions existent : la fabrication de sable par broyage de roches  (mais le sable obtenu revient beaucoup plus cher) ; la construction en bois (matériau traditionnel dans le pays), mais, faute de replanter les arbres abattus, on a abouti à une raréfaction des essences les plus recherchées en bois de charpente ; et l’utilisation des terres argileuses (il y en a dans les deux îles), soit sous forme de briques et tuiles cuites au four (il y a eu de petites briqueteries-tuileries sous la colonisation, des projets d’investisseurs étrangers plus récents sont restés sans suite)  soit sous la forme de terre crue mélangée avec très peu de ciment (technique dite du béton de terre stabilisé). Des expériences ont été menées par des ONG, des logements ont été réalisés pour en démontrer la faisabilité. Les autorités n’ont rien fait pour généraliser ces modes de construction, bien au contraire. Le lobby de quelques importateurs locaux de ciment a le bras long. Et la majorité de la population reste convaincue, comme dans bien d’autres pays du monde, que le béton et le parpaing sont le meilleur matériau de construction qui puisse exister.

Sous la pression des défenseurs de l’environnement, les autorités ont cependant édicté l’interdiction de tout prélèvement de sable sur les plages, assortie de sévères peines d’amende et même de prison pour les contrevenants. Mais, si les prélèvements ont indubitablement diminué ces dernières années (un peu tard, le désastre écologique étant déjà bien avancé), ils n’en ont pas pour autant disparu. L’exploitation clandestine du sable des plages est maintenant  principalement le fait de gangs mafieux, qui jouissent de complicités évidentes à de hauts niveaux de l’administration et de la politique.

Beaucoup de communautés de villages littoraux, surtout composées de pêcheurs, prennent à coeur la défense de leurs plages. Pour partie, parce que les habitants sont conscients du danger environnemental que provoque la disparition du sable, et parce que les pêcheurs ont besoin d’un minimum de surface de sable pour tirer leurs barques sur le rivage à l’abri des marées ; mais aussi, ne nous le cachons pas, parce que ces villageois estiment qu’ils sont les seuls à avoir droit de prélever du sable sur « leur » plage pour construire leurs maisons avec des parpaings montés sur des chapes en béton. Il arrive parfois que des affrontements violents les opposent aux pilleurs de sable organisés venus de l’extérieur.   

Il a été suggéré aux autorités locales de donner en concession le droit de construire des bars et restaurants en paillottes sur les plages, à charge pour les concessionnaires d’exercer une surveillance contre le pillage du sable. C’est dans ce cadre que notre ami Pajo, par exemple, a reçu du Conseil municipal du district de Lobata le droit d’édifier en 2019 sur la Praia das Conchas les constructions légères, en bois, bambou et feuilles de palme, de son premier restaurant. Surveillance efficace pendant un peu plus d’un an ; jusqu’à ce que, une nuit, alors que Pajo s’opposait, avec l’appui de ses voisins, à l’enlèvement de sable par quelques individus sur une camionnette, il soit menacé de mort par ces derniers, l’un d’eux pointant sur lui une arme de guerre (AK47). La police, appelée par téléphone, ne s’est pas dérangée cette nuit-là. Les pilleurs, gênés par la présence d’un grand nombre d’habitants du hameau, sont repartis bredouilles pour cette fois, mais ont détruit les paillottes du restaurant. La police a refusé d’enregistrer la plainte déposée le lendemain, sous le motif que le plaignant n’était pas capable de donner le nom complet de l’agresseur au fusil mitrailleur, mais seulement son prénom (entendu durant la bagarre). Des gens importants ont conseillé à Pajo « de ne pas faire d’histoires ». Par la suite, de nouveaux prélèvements nocturnes ont eu lieu ; cette fois-ci avec camion, et davantage d’hommes (pour ne pas que notre association ait de problèmes avec la justice, nous ne pouvons pas, faute de preuves autres que des témoignages, dire à quelle administration d’Etat appartenait ce camion). Pajo a décidé de ne plus s’opposer aux « petits » préleveurs qui viennent tirer deux ou trois sacs de 40 kilos pour construire leur maison dans les environs. En 2021-2022, la plage disparait pratiquement au moment des grandes marées, et la route en terre qui longeait la plage et qu’empruntent les enfants du hameau pour aller à l’école à Morro Peixe, est très souvent coupée par l’invasion de la mer. Subsistent sur une petite butte les trois paillottes de Pajo qu’il a dû reconstruire à deux reprises. On peut encore se baigner – mais les rouleaux sont devenus violents. Le paysage reste beau, vous pourrez y déjeuner. Si la mer est trop agitée, on vous suggérera de déjeuner plutôt au restaurant en dur (hélas, construit en béton) que Pajo a édifié en 2021 à 100 mètres à l’intérieur de la terre, hors d’atteinte des vagues et des gangs de pilleurs de sable.

Sao Tomé n’est pas une exception. Il se dit que le trafic illégal de sable, et d’autres matériaux de construction dits « inertes » sur les littoraux de la planète, représente la troisième source mondiale de revenus du grand banditisme, après le trafic de drogues et celui des êtres humains, mais devant la contrebande de cigarettes ou de diamants.

MALGRÉ TOUT, UN CHOIX DE PLAGES VARIÉ

Les plages qui ont pu rester jusqu’ici relativement préservées ne sont pas grandes, mais le pays ne connait encore qu’une fréquentation touristique modeste ; vous ne courez pas le risque, sauf sur les deux petites plages de la capitale, de devoir contourner des corps étendus sur des serviettes de bain pour accéder à la mer ; vous aurez même souvent la surprise de vous retrouver, au moins en semaine, absolument seuls sur une étendue de sable de cent ou deux cents mètres, au fond d’une crique déserte enserrée par une végétation touffue. Mais nous ne sommes pas, et ne souhaitons pas devenir, une destination touristique vouée au « tout balnéaire » ; ni Tunisie, ni Cuba, ni Seychelles, car notre environnement ne le permet pas. Venez chez nous, non pas pour tenter de vous rôtir au soleil, mais en sachant que vous pourrez prendre un bain délicieux et nager à toute heure du jour et de la nuit, après avoir fait une randonnée, assisté à une fête, visité des plantations, bavardé au café… Ici, la plage est un plus, elle n’est pas l’essentiel.   

  

Quelques informations à connaître pour vous aider à choisir sur quelles plages aller.

Dans l’île de Sao Tomé, les plages de la côte occidentale, de Lagoa Azul à Santa Catarina, sont surtout des plages de galets. Les plus agréables à fréquenter : Lagoa Azul, et Praia Anambo. Un peu de sable au milieu des cailloux, cependant, à la plage de l’hôtel Mucumbli et à la plage de Prainha (près de Roça Monte Forte).

Les plages de sable du littoral nord, entre la capitale et Praia das Conchas, autrefois les plus belles de l’île, ont été énormément dégradées par les prélèvements de sable pour la construction, par l’assèchement des marais, les feux de brousse qui ont incendié une partie des cocotiers, et, pour certaines, leur transformation en décharges d’ordures sans aucune réaction des autorités ; seules ont gardé suffisamment de sable pour qu’on puisse s’y baigner sans se meurtrir les orteils sur les cailloux roulés par les vagues, Praia dos Tamarindos et Praia Guégué  (chacune située de part et d’autre du village de Morro Peixe).

Il existe deux plages modestes dans la capitale : Praia do Lagarto (plage du Lézard), aussi appelée Praia Emilia, le long de la baie entre l’aéroport et le centre de la ville, réduite par les prélèvements de sable à une étroite bande sous cocotiers le long de la route au moment de la marée haute ; et Praia da Ilha, en plein centre, entre le port et le Fort São Sebastião (Musée National). Elles sont surtout fréquentées par les enfants en semaine, et par les familles de la capitale les samedis et dimanches.

Sur la côte Est, accessible par la « Route du Sud » (E.N.2), trois plages ont été relativement épargnées par les pilleurs de sable : celle de Santana, à 13 km de la capitale (1 km de piste après la sortie de la Nationale au Km 12) ; celle d’Agua Izé, à 16 km, au creux d’une baie aux eaux calmes et peu profondes (plage quelque peu endommagée récemment, mais la vigoureuse réaction des pêcheurs locaux contre les pilleurs a préservé l’essentiel) ; à 20 km, la Plage des Sept Vagues (Praia das Sete Ondas), fameuse par ses rouleaux.

Au-delà du petit port de pêche de Ribeira Afonso, les plages du sud sont de sable noir. Une des plus belles, facilement accessible en voiture, car située en bord de route : Praia Micondo (au km 30) ; puis, la plage d’Angobô près du village d’Angra Toldo (au kilomètre 35), et, au kilomètre 41, celle d’Angolares (au pied de la Pension Mionga). Environ 7 km plus loin, la plage de l’embouchure du Io Grande, plage de sable noir particulièrement fin, accessible à partir de la Nationale par une petite route pavée d’environ 3 km, et depuis São João dos Angolares par le chemin de randonnée PP CA 01. Encore un peu plus loin (au kilomètre 51), sont accessibles par le chemin de randonnée PP CA 02 (carrossable en 4×4), les charmantes petites plages de Pesqueira et de Muteca. 

Juste avant d’arriver à Porto Alegre, grande plage de sable noir le long du village-rue de Malanza. Certainement la plus longue et large étendue de sable de Sao Tomé, mais malheureusement souvent souillée par les déjections des chiens et porcs du village.

Au-delà du promontoire rocheux de Porto Alegre, les plages de l’extrême sud sont d’un merveilleux sable clair. Bien préservées, elles comptent parmi les plus agréables de l’île ; nous les avons décrites dans notre chapitre « Que faire à Porto Alegre ? ». Soyez prudents si vous vous baignez à Praia Jalé (très fort rouleaux et courant marin) et à Praia Piscina (pas de problème dans les petites piscines naturelles, mais au-delà des rochers, mer fortement agitée). Les trois autres, Praia Nguembu, Praia Cabana et Praia Inhame, sont plus favorables à la baignade. Rappelons qu’il faut passer par les jardins d’hôtels pour accéder à Praia Nguembu et à Praia Inhame, mais que, en droit, ces plages sont accessibles à tout public, même non client de l’hôtel. A Praia Cabana, le propriétaire du restaurant et des bungalows situés sur la plage, Ney, membre de notre association, se fait un devoir de ne mettre aucune entrave à l’accès à la mer par tout public, y compris les piqueniqueurs du dimanche. 

Les plages de l’Ilheu das Rolas sont plus petites, mais sont aussi tapissées d’un beau sable blanc. Attention aux courants dès qu’on s’éloigne un peu au large.

N’oublions pas, au-delà de la pointe sud de l’île de Sao Tomé, la petite plage de São Miguel, dans son écrin de falaises couvertes de végétation, au fond d’une baie parsemée d’étonnants ilots en pain de sucre ; elle est accessible uniquement par bateau, ou par randonnée de trekking.

Dans l’île de Principe, beaucoup de très belles plages. La plus emblématique : la célèbre Praia Banana. Certaines, presque aussi belles, ne sont accessibles qu’à pied : citons Praia Iola, à environ 30 minutes de marche de Ponta do Sol et de Casa de Amor ; Praia Lapa, sur la côte ouest, dans la Baie des Aiguilles ; Praia Boi, au nord, située non loin de l’hôtel Roça Belo Monte ; des plages plus petites mais non sans charme, comme Praia Évora et Praia Grande (proches de Santo Antonio). Notre liste est très loin d’être exhaustive.

            

SE BAIGNER EN EAU DOUCE

Quoi de plus agréable qu’un bain dans une eau douce et fraiche, en sortant d’un bain de mer, ou après une randonnée où l’on a bien transpiré ?

Sao Tomé offre cette possibilité dans d’innombrables ruisseaux et torrents. Le plus souvent, l’eau n’est pas profonde, on y fait seulement trempette pour se rafraichir. Ainsi, à Praia das Conchas, à Morro Peixe, à Agua Izé, vous pouvez, au sortir de la plage, aller vous rincer dans le cours d’eau. Mais on peut vraiment plonger et nager dans le Rio de Ouro, au lieu que nous appelons Banho de Ouro, entre Roça Agostinho Neto et Guadalupe (excursion à faire avec Pajo, depuis Praia das Conchas ou Morro Peixe). Baignade en eau douce également dans le rio São João, au pied de la Pensão Mionga ; et dans le Io Grande (aux extrémités des chemins de randonnée PP CA 01 et PP CA 03). Il est aussi possible de se baigner dans les piscines naturelles qui se sont formées au pied de certaines cascades (fraicheur de l’eau garantie, qui fait frissonner les Santoméens, habitués aux 24 à 26° de l’eau de mer sur nos plages) ; ainsi, dans le district de Mé-Zochi, la Cascata São Nicolau, la cascade de la grotte de Santa Fé, et la cascade de Guégué, dont le large bassin est bordé d’une sorte de petite plage (mais la cascade de Guégué est située un peu loin de nos hébergements de Belém et de Monte Café, il faut s’y rendre en voiture ; demander à vos hôtes).

A Principe, baignade en eau douce possible à l’embouchure d’un rio peu profond à Praia Lapa, dans le spectaculaire paysage de la Baie des Aiguilles ; également en montagne, dans la cascade d’Oké Pipi, en fin de parcours du TR3. Et dans le rio Papagaio, en amont de la ville de Santo Antonio : pour les hôtes de la Casa Messias, accès direct au torrent à partir du jardin ; mais il est aussi possible de trouver des lieux de baignade en prenant, sur la rive opposée, la charmante route qui remonte le long du cours d’eau de Santo Antonio à Bela Vista ; la plupart des petits sentiers qui partent de cette route sur la droite descendent vers le torrent, dont on entend le bruit sans le voir, et certains débouchent sur de minuscules plages de galets ou de grosses pierres qui permettent de se tremper dans les eaux fraîches et pures, parfois jusqu’à la taille ou à la poitrine (hauteur des eaux variable en fonction de la saison).   

Le pillage du sable se fait ouvertement

Praia das Conchas: la mer à envahi la plage

Paladar das Conchas, le paillotes de la plage détruites

Praia Anambó, plage de galets

Baignade à Lagoa Azul

Praia dos Tamarindos

Praia Lagarto

En ville, Praia da Ilha à la sortie des classes

Praia Santana

Praia Santana

Plage d'Água Izé

Sur la Plage des 7 Vagues

Plage de Foz do Io Grande

Praia Cabana

Principe, Praia Iola

Rio dêbouchant sur la Praia Lapa

Principe, lieu de baignade sur le Rio Papagaio

À Santana

Tout jeunes apprentis surfeurs

Location de planches de surf à Santana

Surfeurs dan la rade de Santana

Surf à Praia das 7 Ondas

 

VISION SOUS-MARINE, PLONGÉE

Les eaux les plus limpides sont évidemment dans des fonds rocheux. Dans l’île de Sao Tomé, l’endroit le plus réputé à cet égard, c’est Lagoa Azul, sur la côte Nord, à environ 1 kilomètre et demi de Praia das Conchas (20 minutes de marche à pied, 3 minutes en voiture ; vous pouvez aussi vous y faire mener en pirogue ou en barque à rames, depuis Praia das Conchas, ou en canot à moteur, depuis Morro Peixe). Mais soulignons que l’endroit où l’on peut garer sa voiture à Lagoa Azul est l’objet de fréquents cambriolages, malgré des patrouilles de la police touristique ; il faut donc avoir l’œil, ce qui est un peu difficile si vous gardez la tête sous l’eau ; ou, mieux, laisser votre véhicule à Praia das Conchas, sous la surveillance de nos amis de ce hameau, et faire le trajet pour Lagoa Azul à pied en maillot de bain, en emportant le strict minimum (serviette de plage, crème solaire, lunettes de soleil si elles n’ont pas trop de valeur, et, bien sûr, votre matériel de plongée).

Autres lieux magnifiques pour l’exploration sous-marine : Ilheu das Cabras (l’ïle aux Chèvres), accessible en bateau depuis Morro Peixe ; Ilheu Santana, accessible depuis Praia Santana, mais aussi depuis Agua Izé ; les fonds rocheux autour de Porto Alegre (à se faire indiquer par Ney, le propriétaire de la pension Salutar) ; ceux de l’Ilheu das Rolas ; la Baie de São Miguel, pour laquelle les membres de notre association peuvent vous proposer une excursion, soit en barque, soit à pied (trekking).

A Principe, vous pourrez vous livrer aux joies de la vision sous-marine sur pratiquement tout le littoral de l’île. L’ami Nhano est à votre disposition pour vous faire connaître les meilleurs « spots », accessibles soit à pied (Praia Iola, Maria Correia – murènes, poissons coralliens colorés), soit en barque (l’îlot Galé au nord – balistes, vivaneaux, barracudas ; l’îlot Boné do Joqué à l’est – balistes, poissons perroquets…).

Pensez à apporter masques, tubas, palmes. Certains des membres de notre association en ont cependant à vous louer à la journée. C’est le cas de Nhano à Principe. 

Si vous êtes adepte de la plongée, avec bouteille à oxygène, vous pourrez trouver à louer l’équipement indispensable, soit au club de plongée de l’hôtel Praia, sur la baie du Lagarto, entre l’aéroport et la capitale ; soit au grand hôtel Santana Club, à Santana, qui abrite d’ailleurs une école d’initiation à la plongée. 

 

SURF

Depuis quelques années, la pratique du surf s’est répandue à Sao Tomé (voir : www.youtube.com >watch : Le Surf, une discipline qui s’impose sur les îles de Sao Tomé ; et Local surf # 1 : Chefes – Sao Tome e Principe). Vous verrez, notamment à Santana, dans la petite rade près de l’église, des enfants qui s’y adonnent même sur des planches de fortune quémandées au menuisier, faute d’avoir les moyens de louer une planche en fibre.

C’est à cet endroit même, à Santana sur le front de mer, que vous pourrez louer des planches à la journée. On trouve aussi de nouveau des planches à louer un peu plus au sud, au club de surf de Praia das Sete Ondas, qui a rouvert en juillet 2022 après plus de 2 ans de fermeture pendant la pandémie ; le club dispose d’un sympathique restaurant de poisson grillé, ouvert tous les jours à midi (Ondas Leve Surf, tél. 989 39 69). Dans les deux clubs (celui de Santana et celui de Praia das Sete Ondas), moniteurs qualifiés qui donnent des leçons aux débutants.

Les meilleurs spots de surf dans l’île de Sao Tomé sont tous situés le long de la route du Sud : d’abord sur la côte Est, à Santana, où, plutôt que la rade en face de l’église, où s’initient les enfants, on préférera l’extrémité des deux pointes rocheuses qui enserrent la baie ; 7 km plus au sud, la Praia das Sete Ondas ; dans le district de Cauè, Praia Io Grande, à l’embouchure du fleuve du même nom ; à l’extrême sud, au-delà de Porto Alegre, Praia Cabana et surtout, Praia Jalé (sur cette dernière, attention aux courants marins qui peuvent vous déporter vers le large). Le surf n’est pas encore très répandu sur l’île de Principe. Les grands hôtels (Sundy Praia, Roça Belo Monte) mettent des planches en fibre à disposition de leur clientèle, mais n’ont pas l’habitude d’en louer aux surfeurs qui ne sont pas hébergés chez eux. Cependant, peut-être pouvez-vous tenter votre chance. Sinon, il vous faudra apporter votre matériel ; mais il n’est pas sûr que le petit avion de STP Airways qui fait la liaison avec Sao Tomé accepte de vous l’enregistrer en bagage.

EXCURSIONS EN BATEAU

Vous pourrez faire un tour en mer sur des pirogues de pêcheur à rames ou à voile, notamment à Praia das Conchas, à Morro Peixe, à Agua Izé, São João dos Angolares, Porto Alegre. La pirogue traditionnelle est généralement creusée dans un tronc de bois d’une seule pièce (le bois des gigantesques kapokiers). Elle vous paraîtra étroite et instable ; admirez, pourtant, l’habileté avec laquelle elle est manœuvrée par les pêcheurs, le plus souvent debout sur leur esquif. Essayez, pour le sport ; mais n’y emmenez pas des enfants qui ne sauraient pas rester tranquilles sur la pirogue.

Vous êtes en droit de préférer une embarcation un peu plus large, en bois ou en fibre, où vous pourrez vous asseoir sur des bancs et bouger bras et jambes sans faire pencher dangereusement votre bateau. Certaines de ces barques sont équipées d’un moteur. C’est à bord de ces dernières que nous vous recommandons de faire des excursions le long de la côte, ou des sorties pour observer les cétacés qui peuplent nos eaux marines : les dauphins, aux jeux spectaculaires, et, entre fin juin et octobre, les baleines, qui viennent mettre au jour et élever leurs petits baleineaux dans nos eaux chaudes, avant de repartir vers les eaux plus froides du sud au moment de l’été austral.

Tous les membres de notre association, que vous soyez hébergés en bord de mer ou dans l’intérieur, pourront vous indiquer des patrons de barques de pêche en qui vous pourrez avoir confiance, disposant de gilets de sauvetage, et vous aider à réserver par téléphone. Les tarifs sont évidemment très variables, en fonction de la durée de la sortie (à la journée, à la demi-journée, ou seulement pour deux heures), et de la distance parcourue. Certains de ces patrons de barque font un prix unique, quel que soit le nombre de passagers, arguant du fait que leurs coûts sont pratiquement les mêmes, qu’ils transportent un seul passager ou qu’ils en transportent cinq. D’autres modulent leurs prix en fonction du nombre de personnes transportées. Sachez quand même que ni eux, ni nous, ne sommes assurés pour couvrir les éventuels incidents fâcheux qui pourraient arriver.

Dans l’île de Sao Tomé, les excursions en mer les plus recherchées, en dehors des sorties à la recherche des cétacés (le succès de la recherche dépendant du flair du pilote) sont : 

  • Le cabotage le long de la côte ouest, en général depuis Morro Peixe, avec visite de Lagoa Azul (et éventuellement, plongée d’exploration sur le site), puis le long de la corniche jusqu’au port de Neves, et, au-delà de Neves, vue des falaises de Mucumbli, puis du Pico Sao Tomé, dont les 2000 mètres dominent majestueusement la mer ; prolongation éventuelle le long d’une côte abrupte et déchiquetée en récifs jusqu’à Santa Catarina. Grandes chances de pouvoir observer des dauphins, si vous vous montrez aussi matinaux que ces joyeux lurons. 
  • L’excursion, depuis Morro Peixe, le long de la côte nord, jusqu’au droit de la capitale, à contempler au fond de ses deux baies, pour aborder ensuite à Ilheu das Cabras (l’Île aux Chèvres), aux couleurs méditerranéennes (terre rougeâtre sur rochers de basalte noir, petits arbustes noueux, eaux le plus souvent d’un bleu profond) ; possibilité de plongée, observation des fonds marins, visite du phare, pique-nique (à emporter sur l’île ; certains de vos hôtes, à Praia das Conchas, Roça Monteforte, Belém, Monte Café, peuvent vous en préparer un, dans le cadre d’un service d’excursion où ils assurent également votre transport en voiture à Morro Peixe aller et retour). Compter une centaine d’Euros pour le bateau si vous souhaitez que l’excursion dure la journée (en général, de 7 h. à 15 h.). Cinquante Euros pour une sortie plus brève, d’environ 2 ou 3 heures.     
  • La traversée de l’Ilheu Santana (côte est) : le minuscule ilot en question est troué de part en part par une grotte marine, que votre canot vous fera traverser ; vous pourrez plonger depuis le bord de votre bateau pour faire de la vision sous-marine, éventuellement de la pêche. Cette excursion se fait en général depuis la plage de Santana ou depuis celle d’Agua Izé. A Santana, notre partenaire pourra vous proposer, au retour de l’îlot, un déjeuner de poisson grillé sur la plage à l’ombre des cocotiers (le poisson qui aura été pêché durant l’excursion). Si votre point de départ est Agua Izé, votre pilote vous conduira certainement, à l’aller ou au retour, devant la Bouche de l’Enfer et son célèbre remous (mais le geyser est difficilement visible depuis le large), et, plus au sud, au large de la Plage des Sept Vagues (Praia das Sete Ondas), encore plus belle à contempler depuis le large que lorsqu’on l’aborde par la route. 
  • Le tour des Sete Pedras (les Sept Pierres), dangereux récifs au large de la côte sud, qui ont provoqué bien des naufrages aux siècles passés ; et notamment, suivant la tradition, celui d’un navire négrier à la fin du 16ème siècle dont les esclaves venus d’Angola, mal enchaînés, auraient réussi à s’échapper à la nage et se seraient réfugiés dans la baie de Santa Cruz ; ils y auraient vécu cachés des autorités portugaises, donnant ainsi naissance à la communauté angolar (actuellement 10 à 12% de la population santoméenne). Ces ilots aux formes hérissées offrent un refuge à de très nombreux oiseaux de mer, que vous pourrez observer en étant à bord. Excursion effectuée généralement depuis São João dos Angolares ou depuis Porto Alegre. 
  • Le tour de l’Ilheu das Rolas. De nombreuses barques et canots à moteur effectuent la traversée entre Porto Alegre et cette île, d’environ 2 kilomètres de diamètre, située au sud de l’île de Sao Tomé, et célèbre par le fait qu’elle est traversée en son milieu par la ligne de l’Equateur (un monument représentant le planisphère terrestre en mosaïque en marque le tracé exact). La traversée, depuis le port de Porto Alegre ou depuis une des plages voisines, dure moins de dix minutes. Mais vous pouvez aussi demander de faire le tour de la petite île en bateau, puis de longer la côte sud de Sao Tomé pour admirer ses cinq plages (voir notre chapitre « Que faire à Porto Alegre ? ») ; notamment Praia Piscina et son geyser intermittent qui jaillit de la falaise à l’horizontale. 
  • Une journée ou une demi-journée dans la baie de São Miguel, au sud-ouest de l’île. C’est une baie aux eaux transparentes, parsemée d’îlots rocheux en forme de pains de sucre, coiffés par une dense végétation (une sorte de baie de Rio en miniature) ; le fond de la baie, dominée par des pentes abruptes, est tapissé de sable clair, formant une petite plage très agréable, où les barques peuvent aborder. Outre le plaisir de la baignade et de l’exploration sous-marine lors de la halte sur la plage (déjeuner de poisson grillé possible, ou simple pique-nique froid à emporter), l’excursion vaut par la beauté sauvage des rivages que votre embarcation va longer en venant, soit de Porto Alegre, soit de Santa Catarina : falaises revêtues d’une végétation luxuriante, cascades tombant dans la mer, rochers aux formes fantastiques…  Fascinant, même par temps de brume et de crachin (sachez que la côte sud-ouest de l’île de Sao Tomé est exposée constamment aux alizés, lesquels sont fréquemment porteurs de nuages pluvieux ; prévoyez un ciré de marin ; certains de vos hôtes pourront vous louer des capes de pluie). Audépart de Santa Catarina, le propriétaire de la barque avec lequel nous vous mettrons en relation vous fera un prix fixe (actuellement, 80 €) quel que soit le nombre de participants à l’excursion ; mais il se réserve le droit de transporter d’autres passagers, généralement des vianteiros (soutireurs de vin de palme) qui vivent dans la forêt dense du littoral dans des conditions très dures ; d’où des escales dans des sites étonnants (rochers au pied des falaises, que le vianteiro escalade en portant ses bidons de vin de palme ; embouchures de cours d’eau bourbeux encombrées d’arbres morts…). Si vous avez demandé à être accompagné par quelqu’un de notre association pour cette excursion (guide accompagnateur francophone rémunéré à 30 € la journée), ce voisinage dans le bateau sera pour vous l’occasion de converser avec ces travailleurs (votre accompagnateur traduira) et d’en apprendre beaucoup sur la vie en forêt équatoriale. Le trajet dure environ 2h1/2 ou 3 heures à l’aller, autant au retour, vous resterez à São Miguel autant de temps que vous le désirerez.

Au départ de Porto Alegre, les embarcations sont des canots à moteur moins spacieux, et, sauf exception, le pilote ne prend pas de passager autre que les touristes. Le trajet dure moins longtemps ; les prix pratiqués sont variables et « à la tête du client » ; nous avons trouvé un partenaire, Fábio, qui accepte de faire la journée à S. Miguel pour 50 € pour un ou deux passagers, + 10 € par passager supplémentaire (60 € pour 3 personnes, 70 € pour 4, 80 € pour 5, etc).

  • La plus extraordinaire excursion en bateau que vous puissiez faire chez nous, c’est bien évidemment le tour complet de l’île de Sao Tomé. Vous aurez ainsi l’occasion de voir en une seule fois la totalité des paysages des différentes excursions décrites ci-dessus. Mais, vous vous en doutez, une telle excursion est coûteuse. Cela prend une journée entière, on part tôt le matin et on rentre au moment où la nuit tombe. Il faut, pour un tel voyage, une embarcation à moteur rapide, et capable d’affronter d’éventuelles conditions climatiques défavorables rencontrées inopinément sur le chemin. PTP SANTOLA vous propose un bateau dont le port d’attache est Morro Peixe ; son propriétaire accepte de faire un prix spécial pour les hôtes de notre association, de 400 €. Les différents membres de notre réseau s’efforceront de trouver le maximum de passagers possibles (le bateau peut en supporter 8), pour que ce prix, divisé entre les passagers, soit abordable. Si vous ne résidez pas chez Hipolito à Morro Peixe ou chez son voisin Pajo à Praia das Conchas (où le bateau peut venir vous chercher), et que vous ne disposiez pas d’un véhicule pour aller le matin au point d’embarquement à Morro Peixe et en revenir le soir, vos hôtes (à Belém, Monte Café, Roça Monte-forte et Agua Izé) pourront affréter pour vous un véhicule avec chauffeur. Nous vous aiderons aussi à prévoir le déjeuner (il est d’usage de faire escale pour manger, soit à São Miguel, soit à l’Ilheu das Rolas, soit à Praia Cabana).

    

Excursions en bateau à faire en résidant à Principe.

  • De petites promenades en pirogue ou en barque à rames ou à voile ; notamment à partir de Praia Iola (près de la Casa de Amor) ; depuis le port de Santo Antonio, tout le long de la baie aux eaux calmes en forme de fjord qui met Santo Antonio à l’abri des vents et des vagues ; depuis le village de pêcheurs de Praia Burras, sur la côte nord, pour aller passer une demi-journée à la fameuse Praia Banana (Nhano organise cette excursion depuis Casa de Amor, en assurant les trajets en voiture entre sa maison et Praia Burras et en préparant le pique-nique du déjeuner).
  • Des excursions en canot à moteur : de Santo Antonio à Praia Banana ; de Ribeira Izé ou de Praia Burras à l’Ilheu Galé, refuge de nombreux oiseaux de mer protégés (vous n’aborderez pas, mais le lieu est également réputé pour la diversité de sa faune marine, vous pourrez faire de la plongée d’exploration depuis votre embarcation) ; de Santo Antonio à Ilheu Boné do Joqué (un îlot  en forme de casquette de jockey) – là aussi, lieu de protection des oiseaux, que vous pourrez observer à la jumelle, mais sans aborder ; exploration sous-marine intéressante si vous disposez de matériel de plongée.
  • La plus belle excursion en bateau que l’on puisse faire à Principe, c’est, bien sûr, le tour de l’île ; on a, en longeant le littoral, des perspectives magnifiques sur des reliefs impressionnants, on voit le pays sous un jour différent qu’en le parcourant à pied ou en voiture. Possible soit depuis Santo Antonio, soit depuis Praia Burras (sur la côte nord). A noter que le parcours le long du littoral sud de l’île se fait la plupart du temps par une mer très houleuse, car la côte sud est exposée à des alizés qui soufflent avec force. Nous préférons avertir les personnes sensibles au mal de mer.
  • Pour celles-ci, afin que la belle excursion ne se transforme pas en cauchemar pendant environ un tiers du trajet, nous suggérons une excursion en général plus calme (il peut y avoir quand même des jours de perturbation, comme partout sur l’Océan) : celle qui, depuis Praia Burras, ou depuis Santo Antonio, mène, le long des rivages nord et ouest, jusqu’à Maria Correia, à l’extrémité de la spectaculaire Baie des Aiguilles ; cette partie du littoral est protégé des alizés par la barrière montagneuse qui verrouille le sud de notre île. Évidemment, on verra le même paysage au retour qu’à l’aller ; mais ce n’est pas le genre de paysage dont on puisse se lasser.

Prix des excursions en mer en étant basé à Principe :  Très variable selon la distance à parcourir, et le temps que vous voulez consacrer aux escales (pour rester sur une plage, ou plonger et nager à partir de votre embarcation). Compter 16 € pour une promenade de deux heures en barque à rames à Praia Iola. X € pour une sortie d’une demi-journée à Praia Banana en canot à moteur depuis Santo Antonio (sans accompagnateur autre que le pilote du canot) ; 30 € de plus si vous êtes accompagné par Nhano, en rémunération de son travail de guide francophone. Le tour de l’île en bateau revient à 200 € s’il est organisé à partir de Praia Burras (si vous résidez à Casa de Amor), y inclus l’accompagnement par Nhano, quel que soit le nombre de passagers entre 1 et 5, + 5 € par personne pour le piquenique (hors boissons) ; et à 210 € si vous partez de Santo Antonio, pour 1 à 8 passagers (+ le piquenique). L’excursion de Praia Burras à Maria Correia revient à 170 €, et à 190 € en partant de Santo Antonio. L’excursion autour de l’îlot Boné do Joqué depuis Santo Antonio, 150 € pour 2 à 4 personnes. 

Une sortie pour tenter d’observer des dauphins, ou des baleines (ces dernières, seulement entre juin et octobre), durant environ 3 heures, aura un coût de X  .

         

           

     

Deux pirogues traditionnelles

Morro Peixe: pirogue en bois d'oca

L'oca dont on fait les pirogues

Barque à voile de pêcheur

Location de barques à Praia Santana

Barques de location à Praia Santana

Canot d'excursion au départ de Morro Peixe

En mer avec Dalio

Pêche sous-marine à Ilheu Santana

Cascade tombant dans la mer prés de São Miguel

Ilôts des Sete Pedras

Principe, en longeant le rivage en canot

Principe, Praia Grande vue du canot

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