Le tourisme à Príncipe

Palais du gouvernement régional à Santo António

Santo António au fond de sa baie

Praia Banana

Côte orientale de l'ile

Vue sur le Pico Papagaio

La baie de Santo António

Piscine à l'hôtel Belo Monte

Péage à l'entrêe du Parc Naturel


                                                            PRINCIPE: UN TOURISME HIGH LIFE 

En 2010, l’île de Principe, dans sa totalité (136 km2, sensiblement la taille de l’île anglo-normande de Jersey) a été classée par les Nations Unies « réserve mondiale de la biosphère ».

Ce classement prestigieux est dû pour une grande part à l’intense activité de lobbying d’un riche homme d’affaires sud-africain, M. Shuttleworth qui, tombé amoureux de l’île, a décidé de consacrer une partie de sa fortune à mettre en valeur ce joyau de la nature, à y protéger l’environnement et à améliorer le sort de ses habitants. Il a créé à cette fin une fondation à objectifs sociaux, Principe Trust ; et, parallèlement, une entreprise à vocation touristique, H.B.D. qui y implante et gère des hôtels.

Sous cette impulsion, l’île s’est orientée principalement vers un tourisme hôtelier de luxe. Une partie de la clientèle vient en jet privé. Il arrive que les pourboires distribués à un guide soient équivalents au salaire mensuel local d’un ouvrier en bâtiment. Mais la population n’est pas seulement constituée de guides touristiques et d’employés d’hôtel, et l’échelle des revenus fait montre de très fortes disparités, alors que le coût de la vie y est beaucoup plus élevé qu’à Sao Tomé.

Dans ce contexte, l’image du tourisme, et des touristes, qui prévaut majoritairement dans l’île, est très différente de celle que notre association souhaite promouvoir. Nous avons rencontré initialement, lors de notre constitution en 2018, quelques difficultés pour intégrer des membres partageant nos objectifs à Principe. En outre, il faut savoir que la fondation sud-africaine qui a pris en mains le destin de l’île (Principe Trust), en l’échange des soins prodigués à la défense de l’environnement et des améliorations apportées aux infrastructures, fait payer des droits sur les randonnées effectuées dans le Parc Naturel et sur l’observation des tortues, ce qui fait que ces loisirs sont nettement plus coûteux que dans l’île-sœur de Sao Tomé. 

Pourtant, l’île est fort belle, elle possède des plages magnifiques, et la population n’a pas encore été gangrenée par le parachutage sur son territoire de la jet-society. La société du leve-leve, à Principe comme à Sao Tomé, dispose de forts anticorps contre les atteintes des maux « occidentaux » : le consumérisme et l’indifférence. Heureusement, depuis peu de temps, de nouveaux petits établissements hôteliers et de restauration, accessibles aux bourses modestes, ont ouvert leurs portes et il devient possible de promouvoir à Principe un tourisme qui ne soit pas celui des grands hôtels ghettos, voir même peut-être d’inciter à un tourisme de rencontre avec la population.

Pour le moment, l’association PTP SANTOLA dispose, sur l’île, d’une « cheville ouvrière » : le guide Nhano (prononcer Niano), de son vrai nom Julio Moreno, parfaitement francophone, membre de l’AGTP (Associação dos Guias Turísticos do Príncipe), et spécialiste en observation des oiseaux. Nhano reçoit ses hôtes dans sa maison, qui répond au doux nom de Casa de Amor (chambres d’hôtes et camping dans son joli jardin). Mais si ce logement ne vous convient pas (la Casa de Amor de Nhano est un peu isolée, à 7 km de la ville et 5 km de l’aéroport), nous vous recommandons quelques autres hébergements, situés dans la petite ville de Santo Antonio ou à proximité immédiate. Les propriétaires de ces hébergements ne seront pas vos accompagnateurs ni sans doute vos initiateurs à la vie de la population locale, comme c’est le cas des membres de notre réseau sur l’île de Sao Tomé, mais c’est Nhano qui jouera ce rôle. Vous pouvez, par ailleurs, vous adresser à lui pour effectuer votre réservation dans l’hébergement de votre choix, ou, si vous avez réservé directement, vérifier avant votre arrivée que la réservation a bien été enregistrée ; il peut aussi vous trouver un véhicule pour votre sortie de l’aéroport. Ces services, qui lui imposent coups de téléphone et déplacements sur sa moto, seront à rémunérer 6 € (150 Dobras) en sus du prix du véhicule pour le transfert de l’aéroport à votre hébergement à Santo Antonio : 10 € ; ou chez lui, à Casa de Amor : 15 €.

Notre ami Nhano n’a pas d’adresse email, mais il est joignable par What’s hap : (00 239) 993 81 31.  Vous pouvez lui envoyer vos messages, ou discuter avec lui par téléphone – même si le réseau est souvent encombré.  Nhano parle très bien français et, à l’écrit, n’a pas de problème de compréhension.

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