Savoir chez qui on va, connaître ceux qui vous accueillent
ROÇA MONTE-FORTE (établissement hôtelier)
ROÇA MONTE-FORTE a publié un site internet où vous pourrez trouver davantage de détails et de photos. Consultez-le.
L’établissement Roça Monte-forte occupe les locaux d’une ancienne « roça » (plantation) coloniale ; l’exploitation agricole est toujours en fonctionnement, et vous vivrez là « à la ferme », entre vaches, poules, canards et séchoirs à cacao.
Roça Monte-forte jouit d’une situation exceptionnelle entre mer et montagne, au pied du majestueux Pico de Sao Tomé, qui culmine à 2024 mètres d’altitude, et en surplomb de la plage de Prainha. Certaines chambres ont vue à la fois sur la montagne et sur la mer.
Au temps de la colonisation, la roça Monte-forte ne faisait pas partie des grandes entreprises agro-industrielles de l’île, mais était restée de taille modeste. La grande maison du maître avait un aspect rustique que le propriétaire actuel a su conserver : bâtiment aux murs de bois peint, grandes vérandas délicieusement aérées entourant l’édifice au premier étage, où l’on prend actuellement les repas. L’exploitation agricole est en activité (production de cacao bio, de fruits, bétail et volailles) et le propriétaire ou son fils sont toujours disponibles pour la faire visiter et en expliquer le fonctionnement (en portugais et en français).
Dans l’ancienne maison de maître, six chambres disponibles, au mobilier simple, à la mode des maisons d’autrefois, mais complet (armoires-penderies, table, étagères), pour 2 ou 3 occupants ; elles disposent toutes d’une salle de bain (douche avec eau chaude, WC). Certaines sont regroupées par deux autour d’une salle de bain commune, pour les séjours de famille avec enfants (4 ou 5 occupants). Un bâtiment annexe vient d’ouvrir en avril 2022, offrant des chambres et salles de bain plus spacieuses, avec lits queen size ; certaines disposent d’un balcon avec vue sur la mer. Les prix y sont un peu plus élevés.
Roça Monte-forte offre une cuisine santoméenne très familiale, à base, bien sûr, de poisson grillé, ou parfois, de poulet de la basse-cour, avec riz, bananes plantain, fruit à pain et légumes du jardin. Vous pourrez aussi y déguster la Santola, ce gros crabe de type araignée de mer, qui est devenu l’emblème du pays, mais qui n’est pas si facile que ça à trouver en restaurant. La santola pourra vous être servie cuite « nature », à décortiquer et à assaisonner d’un filet de citron vert ; mais aussi sous la forme de « mousse de crabe », une spécialité de la maison, où la chair du crabe est apprêtée en rillettes avec du poisson et une sauce parfumée aux herbes aromatiques dont la cuisinière garde le secret. Vous aurez aussi la possibilité de savourer, sur demande, certains des plats nationaux de longue préparation, comme le calelú (calélou), la feijoada au poisson, le molho de fogo…
Le Senhor Jerónimo Mota est un cultivateur sorti du rang au temps où les exploitations coloniales ont été nationalisées, lors de l’indépendance en 1975, à qui l’État avait confié des responsabilités de gestion. Au moment des privatisations de 1993, il a été attributaire de cette roça, qu’il a su mettre en valeur en y lançant par la suite des méthodes de culture biologique du cacao, avec l’appui d’une firme française qui commercialise sa production. Le Senhor aime bien raconter le soir, sur la grande véranda, les souvenirs de la période coloniale et des premières années de l’indépendance – en portugais, mais son fils Carlos peut traduire, il parle un excellent français.
Carlos est de plus en plus occupé par la gestion de la ferme, son père lui ayant passé la main, mais, aidé par son jeune frère Osvaldo, il trouve toujours le temps de vous raconter la vie quotidienne de la roça et les difficultés qu’il surmonte. Quand vous aurez envie de vous balader dans les merveilleux paysages alentour, Carlos vous confiera à un des employés de l’exploitation, qui sera votre accompagnateur.
Les prix : pour une personne, 30 € la nuit (dans le bâtiment principal) ; chambre à deux (lit à deux places ou deux lits jumeaux) : dans l’ancien bâtiment, 40 € ; dans l’annexe, lit queen size, 50 € avec vue sur le jardin, 55 € avec vue sur la mer ; suite de 2 chambres avec salle de bain, pour trois ou quatre occupants : 55 €. Ces prix incluent le petit déjeuner ; la taxe touristique (3 € par personne et par nuit) doit être payée séparément. Réduction de 20% en basse saison, du 1er septembre au 18 décembre, et du 31 mars au 31 mai. Réduction également de 20% en pleine saison pour les séjours d’une semaine et plus. Menu à 10 €, ou 12 € lorsque comportant le fameux crabe, ou les plats typiques sur commande, boisson non comprise. Wifi, accès gratuit à internet illimité. Groupe électrogène en cas de défaillance du réseau public d’électricité.
Les randonnées effectuées avec un accompagnateur de la roça (voir description ci-après), sont facturées 20 € pour une ou deux personnes, 10 € par personne pour les groupes à partir de trois participants.
Contact, réservations : motacarlos113@gmail.com Tél. : (00 239) 995 44 86
Prainha vue de Roça Monte-Forte
Par la fenêtre, vue sur la montagne
Une chambre
Élevage au pied de la véranda
Déjeuner au restaurant
Autre chambre
Salle de bain
Séchoir à cacao
Balade du tunnel
Cascade Angolares
Conduite forcée vers la centrale
Anambô
Roça Diogo Vaz
Route près de Santa Catarina
Neves vue en allant à Roça Rosema
Corniche entre Neves et Lagoa Azul
Lagoa Azul
QUE FAIRE A MONTE-FORTE ?
Possibilités même si vous ne disposez pas de moyen de locomotion :
– Visiter la Roça (cacao biologique, vergers)
– Des balades et randonnées en montagne, notamment :
* La balade des tunnels, aussi appelée Chemin des Eaux. Cette randonnée utilise les sentiers créés pour la surveillance et l’entretien du système de captation des eaux du rio Contador, qui alimente la principale centrale hydro-électrique du pays (la seule actuellement en fonctionnement). Nota : il ne faut pas confondre le rio Contador avec le rio Cantador, dont on peut admirer l’embouchure au sud de Santa Catarina ; ce dernier est chanteur (Cantador), celui de la centrale électrique est conteur (Contador), et qui sait quelles légendes vous l’entendrez conter en vous penchant sur ses rives ? A une altitude comprise entre 600 et 700 mètres, six prises d’eau différentes sur le Contador et quelques torrents qui sont ses affluents, dérivent une partie des eaux, par un système de conduites forcées, vers la centrale située en aval, au fond des gorges. La balade passe par certains des tunnels de dérivation des eaux, on patauge donc dans l’eau, animée par un fort courant, parfois jusqu’aux genoux ; équipez-vous en conséquence : sac imperméable pour mettre à l’abri votre appareil photo, et, pour ne pas tremper vos chaussures de randonnée, prévoyez d’apporter des sandales en plastique, que vous chausserez le temps de la traversée du tunnel (sinon, il vous faudra marcher pieds nus). Il faut en principe passer par au moins un de ces tunnels pour parvenir à l’impressionnante cascade Angolares, le point fort de la randonnée. Depuis Roça Monte forte, la randonnée jusqu’à la cascade prend, aller et retour, 6 heures à pied. Mais si vous disposez d’un véhicule 4×4, vous pouvez vous rapprocher considérablement du but, au point de ne plus avoir que ¾ d’heure à une heure de marche pour atteindre la cascade (un peu moins de 2 heures pour l’aller et retour). En ce cas, vous pouvez aussi continuer l’ascension plus loin que la cascade, en passant par d’autres tunnels, et atteindre le site de Ribordelo si vous vous en sentez la force.
* Visite de la centrale hydroélectrique du Rio Contador. La centrale, qu’on peut atteindre par une piste carrossable, est située dans un site encaissé dominé par de belles falaises ocres. A pied depuis Monte-forte, compter une heure et demi de marche, autant au retour. La visite doit être prévue à l’avance, Monte -forte se chargera d’en faire la demande si vous la souhaitez ; mais le personnel ne sera pas forcément disponible à la date de votre choix.
* La balade de Roça Cancela : cette petite roça, aujourd’hui abandonnée, était une dépendance de Roça Monte Forte, située sur un éperon rocheux formant contrefort du Pico Sao Tomé ; la vue, tant sur le Pic que sur la mer, y est spectaculaire. Environ 3h1/2 de marche (2 heures à la montée, 1h1/2 à la descente), sans compter les arrêts pour jouir du paysage et du charme de la forêt en chemin.
– Se baigner à la plage (à 10 minutes à pied de la Roça, sable sombre et galets, ombrage, vue sur les pêcheurs en pirogues dans la baie).
– Visiter les roças voisines : à une demi-heure de marche de Roça Monte-forte, la Roça Generosa, sa distillerie d’eau-de-vie de canne, ses plantations de vanille ; une demi-heure plus loin, Ponta Figo et sa jolie chapelle.
– Prendre un repas au Mucumbli, beau petit complexe hôtelier à une demi-heure de marche de Monte forte : restaurant mêlant gastronomies santoméenne et italienne, bâti sur une falaise d’où l’on jouit d’une vue exceptionnelle sur la mer, beau parc planté de presque toutes les essences d’arbres que l’on puisse trouver dans l’île, et petite plage en contrebas.
– Faire des promenades à dos d’âne organisées par le Mucumbli ; les enfants adorent, mais ce n’est pas un plaisir interdit aux adultes !
– Excursionner en bicyclette (vélos loués par les soins de votre hôte, à réserver 24 heures à l’avance) le long de la tranquille route de corniche, souvent entre mer et falaise :
* Soit vers le sud : route goudronnée jusqu’à l’estuaire du rio Lemba, puis piste en terre jusqu’à Binda ; au passage, visite de Praia Anambó, lieu supposé du premier débarquement des navigateurs portugais sur cette île, dans les années 1470 (plage de galets, lieu de pêche sous-marine) ; la Roça Diogo Vaz, autre lieu de culture du cacao biologique de qualité, dont les fèves sont transformées en chocolat fin de renommée internationale (vous pouvez visiter sur place les installations de traitement du cacao après récolte, mais la fabrique de chocolat se trouve dans la capitale) ; l’antique maison de maître de Diogo Vaz a été transformée en hôtel restaurant de charme par la société chocolatière, il vaut la peine de visiter les chambres, salon et salle de restaurant (vous pouvez, bien sûr, choisir d’y réserver le déjeuner au retour), et déguster quelques chocolats au passage ; plus loin, après un petit tunnel, la route devient extrêmement étroite au pied de la falaise moussue d’où tombent des cascades ; le village de Santa Catarina, peuplé surtout par des pêcheurs Angolares (beau site, mais impression de grande pauvreté due à un habitat précaire ou dégradé, et à la promiscuité avec une importante population de petits cochons particulièrement impertinents) ; au-delà, la route franchit par des ponts les majestueuses embouchures des rios Cantador et Lemba, susceptibles de crues spectaculaires ; puis, large piste en terre, carrossable jusqu’à Binda, au milieu de plantations (cacaoyers et palmiers à huile), presque toutes abandonnées et envahies par une superbe forêt. Après Binda, c’est la forêt vierge du Parc Naturel de l’Obô, (voir notre chapitre « Plaisirs de la randonnée dans la nature»).
* Soit vers le nord : à environ 2 km, le complexe hôtelier Mucumbli, son parc aux plantes variées, le site éblouissant de son restaurant sur la falaise, la plage ombragée à laquelle on accède par un sentier abrupt et des escaliers ; en face de l’entrée de l’hôtel Mucumbli, route pavée menant en quelques centaines de mètres à la Roça Ponta Figo ; en continuant la route asphaltée, environ un kilomètre plus loin, la petite ville portuaire de Neves ; à la sortie de Neves, une piste monte vers la Roça Rosema : pente ardue, mais la vue bien dégagée sur Neves, la mer, le littoral très découpé et ses pentes abruptes, qui prend en saison sèche des aspects presque méditerranéens, vaut la peine de faire cet effort. Le long de la mer au-delà de Neves, superbe route de corniche sur 8,5 km ; arrivée au Lagon Bleu, site de plongée aux eaux transparentes, entre des collines sèches semées de baobabs ; 1,5 km plus loin, la Praia das Conchas où vous pourrez déjeuner sur la plage de poissons grillés préparés par une famille membre de PTP SANTOLA (voir notre page Paladar das Conchas) (réservation obligatoire, téléphoner, ou faire téléphoner par Roça Monte forte, au 998 05 97).
– Effectuer une superbe sortie en mer, sur une barque à moteur, de Santa Catarina à la baie de São Miguel, située vers l’extrémité sud de l’île ; on longe le rivage, points de vue fantastiques sur la forêt vierge qui descend jusqu’à la mer ; la baie de São Miguel est parsemée d’îlots en pain de sucre couverts de végétation – une baie de Rio en miniature, mais une baie de Rio d’avant l’édification de la ville. Réserver auprès de Carlos au moins 24 heures à l’avance. L’excursion n’a lieu que si le temps le permet. Pensez à vous protéger du soleil. Prix : 100 € pour la sortie en mer pour deux personnes, 40 € par personne supplémentaire (jusqu’à 8 passagers) ; gratuit pour les enfants. Ce prix inclut le transfert en voiture affrétée par nos soins entre Monte forte et Santa Catarina.
Si vous avez loué un véhicule, vous pouvez évidemment faire en voiture le long de l’E.N.1 les excursions décrites comme balades à vélo.
Les fêtes locales : celle de Prainha, à côté de Roça Monte forte, le deuxième weekend de mai ; celle de Nossa Senhora das Neves, à Neves (à 3,5 km), le 1er weekend d’août (procession, spectacles de rue) ; celle de Ponta Figo (à 2,5 km), le deuxième weekend de décembre.
COMMENT SE RENDRE À MONTE-FORTE ?
Depuis l’aéroport : il vous faudra réserver un véhicule auprès de Roça Monte-forte. Prix : 35 € durant la journée, 40 € pour un transport de nuit.
Avec un véhicule de location, depuis la capitale : Monte-forte se trouve à 31 km du centre-ville, vous prenez la EN1 dite route du nord ; pas tellement de panneau indicateur en ville, vous devez quitter le front de mer au niveau de la chapelle de São Pedro ; mais une fois qu’en ville, on vous a mis sur le bon chemin, vous continuez toujours la même route ; celle-ci est actuellement en très mauvais état, soyez prudent et patient. Après la sortie de la ville de Neves, la route devient bonne, vous continuez encore un peu moins de 3 km, un panneau indicateur indique la roça sur votre gauche. Trois cent mètres d’un chemin pentu, caillouteux et raviné : attention si vous avez une voiture basse.
Vous n’avez pas de véhicule et souhaitez utiliser les transports en commun : depuis la capitale, vous prenez, à la « gare routière » sur le front de mer, le minibus pour Neves (40 Dobras / personne) ; là, vous demandez à un taxi local de vous conduire à la Roça Monte-forte ; prix à débattre.
Autre solution : vous demandez les services de notre transport par moto-remorque, la Santola Flecha : 25 € depuis la capitale (quel que soit le nombre de passagers, de 1 à 8) ; le conducteur, Pajo, viendra vous chercher à l’endroit que vous lui indiquerez, ce qui est bien pratique si vous avez des bagages.
Vous venez de Morro Peixe ou de Praia das Conchas : comme ces deux localités ne sont desservies par aucun autre transport collectif, vous utiliserez les services de Pajo (membre de notre association) et de sa moto-remorque. Prix : 500 dobras (20 €) depuis Morro Peixe, 400 dobras (16 €) depuis Praia das Conchas. En cas d’indisponibilité de la moto-remorque, le prix, en taxi local venant de Guadalupe, sera plus élevé (à débattre).