Balades à vélo

LES PARCOURS POSSIBLES

Nos deux îles ont un relief accidenté ; les seules routes de plaine à São Tomé sont la « route du Nord », et deux routes secondaires qui joignent cette route au bord de mer dans le district de Lobata. En dehors de ces dernières, il vous faudra pédaler ferme dans les montées, et vous allez transpirer beaucoup, étant donnée la chaleur humide de notre climat ; n’oubliez pas d’emporter de quoi vous réhydrater. Mais la beauté des paysages, et leur variété, sont un enchantement, d’autant que, même sur les routes nationales, et encore davantage sur les routes secondaires goudronnées et sur les nombreuses routes en terre ou empierrées, la circulation est peu intense, et le cycliste n’est pas constamment rejeté sur les bas-côtés par des véhicules à moteur qui prennent toute la place.

La « route du Nord » (E.N.1), 43 km entre la capitale et Santa Catarina, ne présente pas de déclivité notable. La partie entre Lagoa Azul et l’extrémité (un peu après Santa Catarina) est souvent spectaculaire, car sinuant entre, d’un côté, la mer, dont les vagues viennent battre le bord de route, et de l’autre, les pentes abruptes de la montagne, parfois de véritables parois verticales d’où jaillissent torrents et cascades. Attention, cependant : comme la route est en très mauvais état sur une grande partie du parcours, les véhicules à moteur ont tendance à effectuer de brusques zigzags pour éviter les nids de poule et même les véritables baignoires qui se sont formées, ce qui la rend un peu dangereuse pour le cycliste même en roulant bien à droite, surtout sur le segment entre la capitale et la ville de Guadalupe. Des travaux de réparation sont en cours, mais ils durent depuis longtemps, et les tronçons en bon état ne représentent encore qu’une petite partie du trajet. Au-delà de la partie asphaltée, après Santa Catarina, la route continue encore quelques kilomètres sous la forme d’une piste carrossable, jusqu’à Binda ; n’hésitez pas à prendre cette piste, elle offre aussi un superbe spectacle de forêt tropicale. Etapes possibles, pour le repas ou pour dormir : le Paladar das Conchas, à Praia das Conchas, à 17 km de la capitale ; et Roça Monteforte, à 31 km.

Deux routes transversales (goudronnées) faciles à faire en vélo à partir de cette Nationale 1 au sein d’un paysage de savane légèrement vallonné : de Condé à Praia Micolo (5 km) ; de Guadalupe à Morro Peixe (5 km également). Vous pouvez aussi joindre Praia Micolo à Morro Peixe par une piste en terre qui longe le bord de mer, mais sur quelques passages, le sable accumulé rend le pédalage difficile. Profitez aussi de votre passage par Guadalupe pour aller visiter la roça Agostinho Neto (deux routes d’accès pavées d’environ 1,5 km). Au-delà de Praia das Conchas, les pistes qui grimpent à flanc de montagne offrent des paysages éblouissants, avec vue sur la mer, mais sont très raides, et, pour la plupart, très ravinées ; pour adeptes du vélo tout terrain à la limite du vélo-cross. La moins difficile, et une des plus belles : celle qui monte à la roça Rosema (à prendre juste à l’entrée de la ville de Neves en arrivant de la capitale).    

La route du Sud (E.N.2), 72 km jusqu’à Porto Alegre, 76 km si vous continuez sur piste jusqu’à Praia Jalé, est, elle, toute en montées et en descentes abruptes, mais de courte durée, à partir de l’entrée de Santana, c’est-à-dire à 11 km de la capitale. Splendides paysages aussi, bien sûr, entre mer et montagne ; on a envie de s’arrêter pour admirer presque à chaque virage. Sur les 25 derniers kilomètres, le revêtement asphalté a pratiquement disparu, vous roulez sur du gravier et de la terre, attention dans les descentes. Les lieux d’étape que PTP SANTOLA vous propose sur ce long parcours : Casa Bom Plano à Agua Izé (après une vingtaine de kilomètres de trajet), Pensão Mionga à São João dos Angolares (à 41 km de la capitale), Salutar, presque à l’extrémité du parcours.

Les routes ou pistes transversales que vous pouvez prendre en vélo à partir de la Nationale 2 : plusieurs sur votre droite entre la capitale et Almas, qui grimpent au sein du district de Mé-Zochi ; à l’entrée de Santana, piste à droite permettant l’accès à la Roça Uba Budo (petit restaurant sympa pour y reprendre des forces) ; plus loin, à Agua Izé, la piste menant à Bernardo Faro et Claudina Faro, en direction de Bombaim (mais il est très difficile d’accéder à Bombaim en vélo). Au-delà d’Agua Izé, les quelques embranchements sur votre droite mènent à des roças par de courtes montées abruptes qui se terminent sans issue.

La route du centre est pour les cyclistes aux mollets d’acier : 15,5 kilomètres seulement, de la capitale à Roça Saudade, terminus de la route asphaltée, 19 km si vous continuez jusqu’à Bom Sucesso ; mais une pente continuelle, pas un replat en dehors de la traversée du centre de la ville de Trindade. La pente est en moyenne de 5% entre la capitale et Trindade, de 6,5% entre Trindade et Roça Saudade, de près de 9% sur le tronçon Roça Saudade – Bom Sucesso (là, alternance de revêtement pavé et de terre battue caillouteuse avec ornières). Evidemment, la descente, en roue libre sur la totalité du parcours, donne quelques émotions fortes dans les virages.

Le district de Mé-Zochi dispose, relativement aux autres districts, d’un réseau plus dense de routes asphaltées et de pistes, toutes en relief de montagne. Si vous êtes monté jusqu’à Roça Saudade ou Bom Sucesso par la Nationale 3, vous pouvez redescendre, à partir de Batepá, par une autre route, passant par Belém, Capela et Agua Criola. Vous pouvez, depuis la capitale, accéder à Trindade par d’autres routes que la Nationale 3, qui sortent de la route du Sud au niveau d’Almeirim, de Bombom ou d’Almas. Une belle piste en terre à faire dans le massif montagneux à partir de Cruzeiro (un quartier périphérique de Trindade) vous conduira, après un pénible tronçon autrefois goudronné et maintenant très dégradé de 2 km entre Cruzeiro et l’entrée de la roça Milagrosa, jusqu’à Roça Bombaim, dans un paysage de forêts, plantations et torrents (13 km depuis Cruzeiro, 21 km depuis la capitale).

Vous pouvez aussi arpenter les rues de la capitale en vélo. L’agglomération ne compte qu’une centaine de milliers d’habitants, mais le tissu urbain est peu dense, ce qui fait qu’elle s’étend sur une assez grande superficie. Le front de mer, notamment, de Praia Francesa près de l’aéroport, jusqu’à Praia Melão, au sud, représente un parcours d’environ 12 km. Il est donc moins fatigant de le faire à vélo qu’à pied. L’agence Eventur (voir plus haut) organise des tours accompagnés à travers la ville, avec visite guidée des curiosités.   

Sur l’île de Principe, toutes les routes et pistes sont agréables à faire en vélo. Un relief toujours vallonné, mais pas de fortes pentes de longue durée comme dans le district de Mé-Zochi sur l’île de Sao Tomé.