PALUDISME ET AUTRES MALADIES
Le paludisme n’a pas été totalement éradiqué du pays, mais il est devenu rare (totalement absent des zones d’altitude supérieures à 400 m). C’est une des grandes victoires de ce petit pays : entre 2002 et 2018, nous sommes passés de 60 000 cas de palu par an à quelques centaines ; et d’un peu plus de 160 morts de cette maladie (sous sa forme méningée) à zéro mort depuis 2009 (2 cas quand même en 2017, d’habitants d’une zone très reculée qui n’ont pas pris leurs symptômes au sérieux et ont consulté trop tard). Il y a des moustiquaires imprégnées au-dessus de tous les lits ; précaution qui se justifie quand vous êtes sur le littoral et en ville, mais pas en altitude. En tout cas, en zone côtière, le soir, mettez du répulsif (à acheter en pharmacie avant votre départ, en précisant que c’est pour un pays tropical). Ceci dit, nous ne prenons pas la responsabilité de vous dire de prendre ou de ne pas prendre de traitement anti-paludéen à titre préventif : la décision vous appartient.
En cas de symptômes (frissons, courbatures, maux de tête), allez d’urgence au « posto de saúde » (centre de santé, dispensaire) ; le diagnostic sera fait en quelques heures (cela peut être un simple refroidissement, mais ne laissez pas la maladie s’installer) et, si le test est positif, vous serez très bien soigné (traitement en 24 heures).
Diarrhées : attraper la « turista » n’est pas nécessairement causé par l’ingestion d’eau ou d’aliments pollués, mais surtout par le changement de régime alimentaire. Mangez beaucoup de crudités avant votre séjour, cela renforcera la variété de votre flore intestinale. Certains sont partisans de prendre un traitement de probiotiques. Emportez quand même du Smecta, à prendre en dernier recours (contradictoire avec les probiotiques, mais sait-on jamais ?). L’eau du réseau en ville est traitée, mais a un désagréable goût de chlore. Elle ne l’est pas ailleurs. Buvez plutôt de l’eau minérale (qu’on trouve dans toutes les épiceries et tous les restaurants). Pour ce qui est de manger des crudités sur place au restaurant (on sert presque toujours un peu de salade variée avec les plats de poisson ou de viande), cela dépend de votre flore intestinale ; et de vos réactions en voyage. Si vous comptez préparer vos repas vous-même, emportez un produit purifiant pour laver les laitues, le cresson, les tomates, et les fruits qu’on n’épluche pas.
Comme beaucoup d’îles, Sao Tomé et Principe sont exemptes de nombreuses maladies « continentales » : la rage, la typhoïde, la fièvre jaune. Pas de cas de choléra depuis plus de 20 ans. Il vous sera demandé une preuve de vaccination contre la fièvre jaune (qui, répétons-le, est inconnue dans l’archipel), au cas où vous vous seriez rendu dans un pays d’Afrique continentale dans les 6 mois précédant votre séjour chez nous (vérification des tampons figurant sur votre passeport). Si vous n’avez pas séjourné récemment en Afrique, la vaccination n’est pas exigée.
Le leve-leve est contagieux, mais n’est pas une maladie.