MONNAIE LOCALE ET CARTES BANCAIRES
La monnaie locale est la Dobra. Elle est liée à l’Euro par un taux de change fixe : 1 € = 24,5 Dobras. Les Euros sont acceptés un peu partout, mais en général au taux de change, plus facile à appliquer, de 25 Dobras pour 1 €. Pour avoir une référence quand vous voyez un prix affiché en monnaie locale, retenez : 100 Dobras sont l’équivalent de 4 €, 1000 Dobras, 40 €, etc.
La valeur de la coupure la plus élevée est de 200 Dobras, soit 8 €. Il en résulte que, pour régler un repas au restaurant ou des achats à l’épicerie, vous devez sortir de votre portefeuille (prévoyez-le large et élastique) des liasses impressionnantes de billets. Restez concentré, comptez bien votre monnaie !
Un heureux changement est intervenu depuis le début de l’année 2022 : désormais, le réseau local de carte bancaire et de distributeur de billets est connecté au réseau international des cartes Visa, et vous pouvez, si vous disposez de cette carte, tirer de l’argent (local, bien sûr, c’est-à-dire en Dobras) dans les distributeurs de la capitale et des chefs-lieux de district. Cela faisait des années qu’on attendait cette connexion avec impatience. Attention ! seule la carte Visa est acceptée, pas Eurocard ni American Express. Du coup, quelques opérateurs économiques locaux se sont dotés des moyens qui vous permettent de régler certains achats par carte Visa : deux ou trois supermarchés, quelques grands hôtels. Ce n’est pas le cas des membres de notre association (équipement trop coûteux).
Renseignez vous avant votre départ auprès de votre banque pour connaître les conditions auxquelles vous pourrez tirer de l’argent ou régler des achats dans notre pays (plafond de dépenses, commissions de change). Quoi qu’il en soit, il n’en demeure pas moins que vous devrez apporter avec vous une part importante de votre budget en espèces. Sachez que l’Euro est accepté partout (commerces, restaurants, hébergements). On vous rend la monnaie en Dobras ; ce qui vous permet d’en avoir rapidement, pour payer les petites dépenses (ce n’est pas très sympa à l’égard du boulanger de lui donner une coupure de 50 € pour payer un pain qui vaut 20 centimes). Donc, pas de problème pour votre arrivée. Il y a un bureau de change, depuis peu, à l’aéroport de Sao Tomé ; ses horaires d’ouverture demeurent sporadiques et mystérieux. Sinon, changez à la banque le lendemain de votre arrivée (agences dans la capitale et les chefs-lieux de district).
Il y a des changeurs de rue dans la capitale. Ils offrent, comme tout le monde dans le pays, 25 dobras pour un Euro – alors que les banques appliquent le taux légal de 24,5 Dobras = 1 €. Donc, en changeant auprès de ces changeurs « informels », vous gagnez 2%. A vos risques et périls : il arrive que les liasses volumineuses de coupures en Dobras que le changeur vous a données soient orphelines de quelques unités ; mais le temps que vous vous en aperceviez en les comptant, ce qui prend du temps, votre changeur, beaucoup plus rapide que vous pour compter les quelques billets en Euros que vous lui avez cédés, a déjà disparu.
Pour les personnes résidant en Afrique francophone : il faut savoir qu’il est extrêmement difficile (et très désavantageux) de changer des Francs CFA. Venez avec des Euros.
PRÉVOIR SON BUDGET
Pour faire vos prévisions de dépenses avant votre départ, sachez que le coût de la vie, même pour un touriste, est nettement moins élevé à Sao Tomé et Principe que dans les pays d’Europe ou d’Afrique continentale – mais pas aussi bon marché, toutefois, que dans certains pays du sud-est asiatique.
Vous trouvez dans ce guide les prix des hébergements chez les membres de notre réseau. Comme nous l’avons dit plus haut, le prix d’un repas dans un restaurant de niveau moyen (bonne qualité, sans recherche gastronomique) va être de 6 à 10 € ; dans un petit établissement populaire, le plat courant sera de 3 à 5 € (hors boissons). Vous aurez certainement à cœur de manger quelques fois dans un vrai restaurant gastronomique (la cuisine créole santoméenne vaut le coût d’être expérimentée) ; en ce cas, comptez de 12 à 26 € le menu selon l’établissement. Pour les piqueniques, ou les repas que vous préparez vous-même dans une maison de location, il faut savoir que le prix des fruits et légumes est, dans la plupart des cas, inférieur de 40 % au prix pratiqué en France (cela varie selon les saisons), le prix de la viande inférieur de 20 à 25%, celui du poisson est 3 à 5 fois moindre ; les autres produits de base, importés, sont sensiblement du même ordre qu’en Europe, voir un peu plus chers. Nous avons évoqué plus haut le prix des transports (transports collectifs, ou location de véhicule). Pensez aussi aux boissons : bière : aux alentours de 1 € ou 1,50 € ; même prix pour les jus de fruits frais ; eau minérale, 0,45 € en épicerie pour une grande bouteille de l’eau minérale locale, 1 € à 1,60 € en restaurant. Un guide pour une randonnée dans la forêt primaire du Parc National de l’Obô vous coûtera de 30 à 60 € selon la course, mais au moins 200 € ou davantage pour un trekking de plus d’une journée, en incluant la location de l’équipement de camping. Une excursion en bateau à moteur d’une demi-journée aura un coût de 50 à 100 Euros (quel que soit le nombre de passagers entre 1 et 5),
Enfin, pensez aux « à-côtés » et surtout, aux achats de souvenirs et gourmandises que vous remporterez avec vous. Notamment, de l’artisanat en vannerie ou en bois ; et ces délicieuses gâteries que l’on trouve dans le magasin coopératif Qua Tela ou au magasin Ossobo, ou en supermarché, dans la capitale : chocolats fins, liqueurs, café, vanille en gousse, exquises confitures (de mangue, de papaye, de goyave, de banane…), miel, poivre (la majeure partie de la production nationale est achetée par des fabricants français d’épicerie fine réputée qui estiment que ce poivre est incomparable), gingembre confit, chips de banane ou de fruit à pain, bananes séchées, et tant d’autres délices…
LA QUESTION D’ARGENT : CE QU’ON DOIT PAYER, CE QUI SE DONNE, CE QUI N’EST PAS À VENDRE
Délicate question : dans une forme de tourisme comme celle que nous mettons en œuvre dans notre association PTP SANTOLA, qui veut ne pas réduire le contact à des relations marchandes, quels services doivent être rétribués ?
Outre l’hébergement et la restauration, dont nous donnons ici le prix pour chaque établissement de notre réseau, il doit être clair que FONT L’OBJET D’UNE RÉMUNÉRATION LES SERVICES SUIVANTS, lorsque fournis par vos hôtes :
- les excursions en voiture et les randonnées à pied avec guide ou accompagnateur effectuées à votre demande
- les excursions en mer
- les expéditions d’observation des tortues (prix affichés au Musée de la Pêche Artisanale de Morro Peixe, ou à demander à Hipolito en zone nord, à Sarah, pour la zone sud – Praia Jalé)
- les transports d’un hébergement à l’autre ou pour aller en ville, et les transferts avec l’aéroport
- les offres de visites que vous fait votre hôte pour aller assister à des spectacles payants ou pour participer à des repas commandés à l’avance dans des familles.
Si votre hôte vous propose de vous accompagner à une fête de village, nous vous suggérons de lui rembourser le prix de l’essence s’il vous emmène dans son véhicule (voiture, moto), et de lui offrir de partager avec vous quelques brochettes et une bière. S’il vous fait connaître un bar, payez la tournée. S’il va avec vous en discothèque ou à un concert payant, offrez de lui payer l’entrée s’il vient seul vous accompagner, mais s’il (elle) vient avec des amis (ou amies), ne payez rien pour eux, ne favorisez pas le parasitisme.
Si votre hôte vous dit qu’il (elle) va acheter du poisson au marché ou sur la plage, ou va chercher du bois dans une roça, et vous propose gentiment de l’accompagner pour connaître le marché, la plage, la roça, vous n’avez rien à donner, votre hôte serait vexé si vous proposiez de l’argent.
Beaucoup de voyageurs bien intentionnés croient bon de faire des dons à cette population si pauvre (si pauvre au regard de critères d’Eropeans repues), et certains viennent avec des valises chargées de vêtements, chaussures et matériel scolaire. C’est très gentil de leur part, mais, outre qu’il aurait été plus judicieux d’acheter vêtements et cahiers sur place, à des prix inférieurs, cela engendre des effets pervers. Il y a 10 ou 20 ans, les enfants rencontrés en chemin offraient des fleurs au voyageur. Maintenant, avec le timide développement du tourisme, ils vous suivent en demandant « Doce, doce ! » (des bonbons, des bonbons), ou réclament des stylos et des cahiers. Si vous voulez faire des dons, ne créez pas d’injustice, faites-les à des écoles, à la Croix Rouge de Sao Tomé, ou à un organisme d’aide à l’enfance comme la Fondation pour l’Enfance et la Jeunesse (email : fundacaocriancajuventude@gmail.com ) ; mais pas de distribution directe. Laissez un cadeau en souvenir aux gens qui vous en ont fait (des enfants qui vous offrent des mangues ou donnent aux vôtres des coquillages) ou aux personnes qui vous ont rendu un service. Achetez des produits locaux dans les kiosques et les petits éventaires sur les bords des routes plutôt que dans les supermarchés ; ce sont les mères de ces enfants que vous voulez aidez qui tiennent ces humbles éventaires ; en leur achetant, vous les inciter à produire, en distribuant des dons, vous les poussez à mendier.
En résumé : un service que vous demandez, cela se paye. Un conseil, un service que l’on vous propose sous forme d’invitation, on remercie, éventuellement avec un petit cadeau. Un sourire, un mot de bienvenue, cela s’échange. Un accueil, cela n’a pas de prix.
BON SÉJOUR CHEZ NOUS